Entretien avec Mr Triolle, directeur de cabinet du secrétaire d’Etat à la Réforme de la Fonction Publique
Une délégation de la FGAF, à laquelle participait l’UFAS, a été reçue le 2 mai 2018 par le Directeur du cabinet de Monsieur Olivier DUSSOPT à Bercy.
L’entretien nous a permis de présenter nos propositions sur un sujet qui nous tient particulièrement à cœur du fait de la spécificité de la FGAF d’être la seule Union Syndicale qui syndique uniquement les fonctionnaires et les contractuels des 3 fonctions publiques. Nous avons donc abordé les 4 thèmes mis en discussion par le gouvernement : la fusion des instances représentatives du personnel, la contractualisation, la mobilité et le traitement social.
Pour la Fonction Publique Hospitalière nous avons défendu le maintien des CHSCT indépendamment des CTE en expliquant en quoi son statut actuel permet de lutter avec une certaine efficacité contre les détériorations inacceptables des conditions de travail de la plupart des personnels. Le CHSCT, par son indépendance, constitue le seul « garde-fou » pour s’opposer aux tentations des directions hospitalières de faire des économies dangereuses qui, dans le contexte budgétaire excessivement contraint, mettent en péril la qualité du travail et la santé physique et mentale des personnels. Pour l’UFAS/FGAF, les travaux du CHSCT sont, au contraire, une source d’économie grâce aux mesures de prévention qu’il propose et qui sont efficaces sur la diminution de l’absentéisme notamment en matière d’accidents du travail et de maladies professionnelles ainsi que pour les aménagements de postes de travail pour les femmes enceintes et les handicapés.
Concernant les EHPAD, au-delà du problème de manque d’effectif connu de tous, nous avons plaidé pour une professionnalisation des personnels. Ainsi, nous demandons à ce que les crédits de formation pour permettre, aux ASHQ d’obtenir le diplôme aide -soignant, notamment par la Validation des Acquis de l’Expérience (VAE) soient largement augmentés pour toutes les petites et moyennes structures publiques. Les moyens existent à l’ANFH à condition d’augmenter le taux de mutualisation au profit de ces établissements. Il faudrait conjointement modifier les possibilités budgétaires des conseils généraux qui ne peuvent actuellement que prendre en charge les personnels « hôteliers » autrement dit les postes ASHQ car les postes infirmiers et aides-soignants dépendent de la Sécurité Sociale. Les assouplissements que nous proposons permettraient, avec peu de frais supplémentaires, à chaque structure de bénéficier au moins d’un poste infirmier de nuit et d’inverser le nombre des postes aides-soignants par rapport à celui des ASHQ évitant ainsi à ces dernières de faire quotidiennement des glissements de tâches dangereuses pour elles-mêmes et les résidents.
Nous avons terminé l’entretien en affirmant notre opposition au calcul des retraites par points qui est très injuste pour les agents qui subissent des accidents de la vie et notre attachement au système actuel par répartition quitte à étudier de nouvelles mesures techniques pour le pérenniser.